776
Le site d'Olympie est celui d'une plaine fertile à l'ouest du Péloponnèse, en Elide, traversée par le fleuve Alphée et parsemée de collines ; le sanctuaire est au pied de l'une d'elles : le Cronion. Le sanctuaire s'appelle l'Altis, nom qui évoque celui du bois sacré. 
Les premiers concours (agônès) sont organisés en 776 puis ils ont lieu tous les quatre ans. Les Grecs utilisent ensuite la date comme début de leur calendrier (à l'initiative de Timée de Taormine, en 260). Les concours sont abolis en 394 après J.C. par un décret de Théodose. 

PRÉPARATIFS ET DÉROULEMENT
Dans les cités grecques, les athlètes s'entraînent puis ils viennent à Olympie pour terminer leur préparation sous la direction des juges (les dix hellanodices). Des ambassadeurs, les théores, sont chargés d'annoncer la trève sacrée dans toute la Grèce. Ensuite, les délégations des cités arrivent à leur tour. Les métèques et les esclaves sont acceptés dans les tribunes pour assister au spectacle. 
La fête dure six jours. Elle commence par des rituels dont des sacrifices à Zeus. Les athlètes prêtent serment dans le Bouleutérion, après le sacrifice d'un sanglier. Ils sont nus pendant les épreuves. Les journées suivantes se partagent entre les épreuves, au nombre total de treize. Dix sont réservées aux hommes adultes : stade (192 mètres à Olympie, voir photo ci-dessus) ou course simple, course double, course longue (dont la longueur varie entre 7 et 24 stades soit de 1 300 mètres à 4 000 mètres), course en armes (bouclier, casque et jambières en l'occurence), lutte, pugilat, pancrace (qui combine lutte et boxe jusqu'à épuisement de l'adversaire), pentathle (combinaison de cinq épreuves : saut, disque, javelot, course, lutte ; épreuve reine selon des philosophes comme Aristote), course de chevaux montés et course de quadrige. En ce qui concerne les courses de char, le vainqueur n'est pas le conducteur mais le propriétaire de l'attelage. Trois concernent les enfants : saut, lutte et pugilat. L'épreuve la plus ancienne est celle de la course à pied simple. Son vainqueur est l'Olympionique qui donne son nom à l'Olympiade qui suit. 

 
RÉCOMPENSES ET HONNEUR
Le sixième et dernier jour sont remises les récompenses, une couronne de feuillage d'olivier orné de bandelettes. Le héraut appelle les vainqueurs un à un et, dans le pronaos du temple, le plus âgé des hellanodices leur remet une palme. Certains vainqueurs se sont vus ériger une statue. Ils consacrent leur couronne au temple de Zeus et sacrifient à Héra. Les cités rendent ensuite leurs hommages aux vainqueurs par une procession ; à Athènes, la cité leur offre la sitésis au prytanée, c'est-à-dire le droit de manger leur vie durant au prytanée aux frais de la cité. Le pancratiaste Théogénès de Thasos dont Pausanias a vu la statue à Olympie où il avait été couronné en 486 et 476 a été l'objet d'un culte : la Pythie a conseillé de lui offrir des sacrifices. Vers la fin du VIe siècle s'établit l'usage pour les familles les plus opulentes de commander à des poètes renommés des hymnes pour célébrer la victoire (épinicies). 
Ces honneurs s'expliquent par l'importance du caractère religieux de la cérémonie : "Grande est éternellement la célébrité de qui reçoit votre éclatante récompense" disait Pindare.
Philippe II de Macédoine perpétue cette tradition : à partir de 348, il fait figurer au revers des pièces de monnaie d'argent un cheval de course vainqueur monté de son jeune cavalier, une palme à la main, allusion à sa victoire de 356. Alexandre choisit le stade d'Olympie pour annoncer un décret sur le retour des bannis devant 20 000 personnes. 

Photos du stade et du portique d'Echo où la voix se répétait sept fois (IVe siècle). Il n'y eut de tribunes qu'à l'époque romaine (sauf les hellanodices qui s'installaient dans une tribune en bois). Deux légendes sur la longueur de 192,27 mètres du stade : Héraclès traça le côté de l'Altis en posant 600 fois ses pieds ; c'est la distance que peut parcourir un athlète sans respirer. 

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