DEFINIR UN DIEU GREC
Un dieu se différencie d'un homme par son immortalité (athanatoi) et cela même si le dieu a dû naître. Exceptionnellement, un dieu peut mourir : il existait "un tombeau de Dionysos dans le temple de Delphes et la "passion" du jeune dieu, déchiré par les "Titans, avant de renaître grâce à Zeus, était au centre de la doctrine orphique".

Les dieux sont grands. Ils habitent le mont Olympe mais se déplacent comme Apollon qui partage son temps entre Delphes et les Hyperboréens. Force et puissance sont de leur côté. Ils éprouvent des sentiments comme la jalousie. Ils interviennent dans la vie des hommes avec des compétences spécifiques : Zeus est par exemple le maître de "l'éclair enflammé".

Les hommes craignent les dieux et les respectent (thambo). La personnalité des dieux se révèle dans les épiclèses qui accompagnent leur nom. Les épiclèses sont parfois d'origine géographiques (Artémis Brauronia vient de Brauron), descriptives, renseignent sur la vie légendaire de la divinité. Le plus souvent, les épiclèses des dieux sont liées à leur fonction. 

REPRESENTATIONS
La spécificité de chaque divinité apparaît dans ses représentations : idole rudimentaire en bois ou statue en bronze ou marbre. L'anthropomorphisme souffre quelques rares exceptions.

Athéna est représentée par une statue en bois d'olivier pour la procession, recouverte du peplos ; en or et en ivoire à l'époque classique, sculptée par Phidias (elle mesurait alors 11,70 mètres) sous le nom d'Athéna Polias. Elle tient dans la main une Niké d'or haute de 1,80 mètres.

LIEUX DE CULTES
Les cultes grecs se déroulent dans des lieux de la vie quotidienne ou dans des lieux sacrés aménagés. "Certains types de paysages ont une vocation particulière à être consacré aux dieux : ceux qui comportent une source, un bois (ex. : l'Altis d'Olympie), une grotte (ex. : l'antre corycien), des roches escarpées (ex. : le sanctuaire de Trophonios à Lébadée), des falaises grandioses (ex. : Delphes), un promontoire (ex. : le cap Sounion), un sommet solitaire (ex. : le mont Lycée)". Le sanctuaire se définit (temenos) par une limite (un mur ou une barrière en bois). A l'intérieur se trouvent les temples. Le temenos est un territoire sacré qui ne doit en aucun cas être souillé. 

Le sanctuaire se compose le plus souvent d'un autel placé en plein air et qui sert pour les sacrifices. "L'autel d'Athéna Niké mesurait à peu près 4 mètres sur 3, celui d'Athéna Polias environ 15 mètres sur 10". Il y a également le temple avec sa statue mais aussi une salle de banquet et des monuments destinés à abriter des offrandes. 

LE SACRIFICE ET L'EPHEBIE
Le sacrifice commence par le choix d'une victime, le plus souvent des animaux domestiques ; "un seul sanctuaire semble avoir comporté des sacrifices humains de manière institutionnelle et périodique, celui de Zeus Lykaios sur le mont Lycée en Arcadie". Le sacrifice est un acte public, qui débute par une procession à laquelle participent les magistrats de la cité. La victime est ornée. Les préparatifs se font avec une corbeille qui contient un couteau dissimulé sous une couche de grains d'orge mêlés de sel ; il y a un vase à eau lustrale. L'autel en est aspergé ainsi que la victime et des grains sont jetés sur l'autel. Suit la mise à mort rituelle. La tête de la victime est relevée et orientée vers le ciel. "Lors de l'égorgement de la bête, les femmes lancent un cri rituel et un joueur de flute accompagne la cérémonie". À la mort succède le dépeçage et le partage de la bête. On consulte une partie des viscères. Le reste est consommé. La peau est souvent donnée au prêtre ; une part est donnée aux dieux. Les autres morceaux sont également partagés. Le sacrifice est un don, une dépense, une tentative pour se concilier les dieux ; ses effets sont cathartiques et juratoires. 

L'éphébie est un système d'entraînement qui fait passer un adolescent dans l'âge adulte. Elle est obligatoire, prise en charge par la cité et elle dure deux années. Les éphèbes doivent séjourner un an aux frontières du territoire. La cérémonie est une joie selon Platon : "Après avoir prêté serment dans le sanctuaire d'Aglaure, sur les pentes est de l'Acropole, en invoquant les divinités protectrices de l'Attique, les éphèbes font la tournée des sanctuaires (...)." Ils participent en outre à la vie religieuse de la cité.

Photo du temple à Héra à Corinthe


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