![]() |
|||||||
![]() |
|||||||
![]() |
|||||||
![]() |
|||||||
![]() |
|||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Principal responsable de la seconde guerre mondiale, Adolf Hitler est un personnage clé de notre siècle. Les portraits de l'homme et de ses talents d'animal politique ont été nombreux.
Caricature de Cabrol |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
D'après Marlis Steinert dans l'Histoire et la biographie de Ian Kershaw
Enfance Hitler est né le 20 avril 1889 à 18h30 à Braunau-sur-Inn, petite localité frontalière entre l'Autriche et l'Allemagne. Sa mère, Klara, était la troisième femme d'un mari plus vieux de 23 ans, Alois, qui avait de sa deuxième femme deux enfants. Klara, cousine d'Alois, était son employée du temps de sa deuxième femme. Au moment de son mariage, Klara était enceinte de plusieurs mois. Jeunesse L'enfance d'Hitler fut marquée par une série de déménagements : son père fut muté du côté allemand de la frontière. En 1895, Alois prit sa retraite et acheta une petite ferme près de Lambach en Haute-Autriche. Il était autoritaire avec son fils ; peut-être alcoolique. Il chassa l'aîné (du second mariage) la même année. En 1898, la famille déménagea de nouveau dans le village de Leonding, près de Linz. Après cinq ans d'école primaire dans le village, Hitler se retrouva au lycée technique de Linz. Les conflits avec le père se cristallisèrent à cette époque au sujet de la carrière future du jeune Hitler : fonctionnaire ou artiste-peintre et de ses idées politiques : soutien aux Habsbourgs du père et soutien aux mouvements de 1848 pour le fils.
Mein kampf C'est -d'après son propre témoignage- à cette époque qu'Hitler devint antisémite à la rencontre d'un camarade, sans doute Wittgenstein (lequel fut un philosophe fasciné par le bolchevisme plus tard). Ian Kershaw pense plutôt que c'est en 1908, lors de son séjour à Vienne, à la Felberstrasse, au foyer, au pire moment de son existence et plus encore pendant la guerre. Ruptures Un cancer emporta sa mère en 1907 et c'est la même année qu'Hitler échoua à l'académie des beaux-arts de Vienne. Adolf revint d'urgence à Linz pour soutenir sa mère. Le médecin juif de la famille n'avait rien pu faire pour la sauver et Hitler lui fut cependant reconnaissant d'avoir essayé. Le docteur Bloch décrivit ensuite la douleur intense du fils par ces mots : "jamais je n'ai vu quiconque aussi terrassé par le chagrin qu'Adolf Hitler" Participation à la guerre Le 3 août 1914, après la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France, Hitler se porta volontaire en écrivant une lettre au roi Louis III de Bavière et réussit à se faire inscrire dans un régiment de réserve bavarois. La défaite le frappa fortement. Il se trouvait alors dans un hôpital en raison d'une blessure. Il a été décoré deux fois pour les risques pris à porter des dépêches jusqu'au front sous la bombarde (il fut ordonnance dans un régiment d'estafettes "dont la tâche était de transmettre les ordres du poste de commandement aux chefs de bataillon et de compagnie qui se trouvaient sur le front, à trois kilomètres de là"). Or il n'a jamais dépassé le grade de caporal obtenu dès novembre 1914. On pense donc que ses chefs le considéraient comme inapte au commandement. Il a été blessé deux fois après avoir été gazé et s'est retrouvé dans un hôpital en Poméranie (Pasewalk) à la fin de la guerre ; sa fréquentation de l'arrière et des hôpitaux a contribué à renforcer ses ressentiments pour les profiteurs de guerre et les défaitistes. Son sérieux pendant la guerre a été relaté par ses camarades qui le voyaient en "moine-soldat". À la fin de la guerre, Hitler retarda le plus possible sa sortie de l'armée et participa aux troubles de l'après-guerre en Bavière dans le sens de l'eradication des tentations révolutionnaires dans les casernes. Il fut même employé pour donner des cours nationalistes aux soldats et découvrit à ce moment son talent d'orateur. En 1919, Hitler rejoignit le parti de Drexler, le DAP (Parti Ouvrier Allemand). Le parti connut un départ laborieux. Hitler se fit connaître par des discours tonitruants dans les brasseries de Bavière, entouré des SA (dirigés par Röhm puis Göring, as de l'aviation, décoré de la première guerre et aristocrate par alliance), au début un service d'ordre. Il devint le chef du DAP rabaptisé NSDAP en juillet 1921. Il y eut -après le putsch de 1923- un long passage à vide du parti, lequel correspondait à l'arrestation du führer (titre déjà employé du temps de Drexler) et plus largement au retour d'une prospérité relative de l'Allemagne. Ce putsch mal préparé échoua lamentablement (Hitler et Göring furent blessés) mais Hitler profita du procès pour faire sa propagande ; le verdict fut clément (5 ans de prison sans tenir compte d'un précédent sursis pour incitation à la violence et trouble de l'ordre public) ; les conditions d'emprisonnement très avantageuses (Hitler y écrivit le premier tome de Mein Kampf qui fit sa fortune) et la peine raccourcie pour un comportement exemplaire (libération en décembre1923 alors qu'il lui restait trois ans et 333 jours de prison). Progressivement, Hitler retrouva ses droits civiques (en janvier 1927 en Saxe) ce qui ne l'empêcha pas de préparer avec soin cette échéance et de renforcer son image de chef révéré. C'est la crise de 1929 qui a redonné au mouvement nazi un second souffle. En 1928 le parti nazi ne représente en effet que 3 % de l'électorat. Entre 1923 et 1933, le parti se refonde, séduit un jeune homme comme Goebbels (le journal du futur chef de la propagande montre sa révérence profonde pour Hitler en même temps que sa surprise devant certaines hésitations du guide et du führer) ou Himmler, âgé de 20 ans en 1927, ancien élève d'une école agricole, et déjà chef adjoint de la propagande, derrière Röhm dont il orchestra en 1934 l'assassinat. Les percées électorales d'Hitler se sont produites après des campagnes orchestrées comme de véritables marathons où Hitler donne des discours fleuves dans tout le pays. Les femmes Deux femmes ont compté dans la vie d'Hitler : Geli Raubal, sa nièce, Elle se suicida en 1931, à 23 ans, parce qu'il se montrait très possessif et refusait qu'elle aille s'installer à Vienne. Hitler fit ensuite disparaître méticuleusement les traces de cette liaison. La seconde femme est bien sûr Eva Braun, à l'origine une collaboratrice de son photographe officiel, Hoffmann. Elle tentera elle aussi de se donner la mort devant le peu d'attention du führer. Elle n'était pas autorisée à parader en public avec lui. Le 30 avril 1945, date de la mort d'Hitler, Hitler et Eva Braun se marièrent.
Le journal de tranchées se pose la question suivante : "Hitler : est-ce la guerre ? " Le contenu est très clairvoyant : itinéraire ordinaire d'Hitler avant 33 ; importance du traité de Versailles dans le ressentiment allemand ; l'antisémitisme ; l'importance de la crise économique dans le succès du führer ; le "suicide" de la république de Weimar" ; la terreur ; les persécutions... D'après Cyril et Nathalie Buffet dans l'Histoire Hitler vers le pouvoir En 1929, un certains nombres d'hommes qui comptent dans l'Allemagne de Weimar vont aider Hitler dans sons ascension politique. Hugenberg (président du directoire du Krupp, magnat des média et chef d'un parti nationaliste) invite Hitler à participer à une campagne contre le plan Young. Hitler ne représente pas un danger politique très clair et il a l'avantage de détourner une partie des masses populaires des communistes. Il est aussi soutenu par le banquier Schroeder. Ian Kershaw pense lui que le soutien du "grand capital" à Hitler est modéré avant son accession au pouvoir. Les industriels jouent plutôt la carte Papen. Les discours d'Hitler et du parti nazi à cette époque sont plutôt orientés contre la bourgeoisie.
Mein kampf D'après Ian Kershaw Hitler et la politique Les Allemands et Hitler Les talents d'orateur du führer Manière de gouverner
Couverture d'une BD de 1947 qui représente la guerre sous la forme de la lutte entre des animaux : les ours blancs- les Russes : le chien-Churchill... |