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Ci-dessus, réplique à Las Vegas.
La genèse de cette oeuvre monumentale serait à dater de 1865 quand le sculpteur Bartholdi aurait eu l'idée d'offrir aux Américains pour le centenaire de l'indépendance (4 juillet 1876) une statue. Le site a été repéré lors d'un voyage outre-Atlantique. La sculpture est édifiée en accord avec Édouard de Laboulaye, professeur de droit au Collège de France et spécialiste des États-Unis. Le thème est une Liberté inspirée par la Raison avec un flambeau brandi pour éclairer le monde.
La sculpture sera offert par les Français. Un Comité est fondé pour accumuler des fonds. Un banquet est organisé autour de sommités à cette occasion. Une campagne de publicité par affichage présente la statue. Bartholdi montre en outre à l'exposition universelle de 1878 la tête de la statue terminée.
L'uvre est fabriquée dans les ateliers de la rue de Chazelles. La statue sera creuse à l'intérieur avec un escalier. Elle est réalisée dans un matériau léger : des feuilles de cuivre de 2,5 mm d'épaisseur. Des agrandissements en plâtre puis des gabarits en bois sont fabriqués. Bartholdi se fait aider par Viollet-le-Duc puis par Gustave Eiffel lequel dessine les plans d'une charpente en fer puddlé. "Celle-ci sera habillée de la robe de cuivre fixée de manière lâche de façon à rester flottante et à offrir une résistance calculée aux vents de la baie de New-York".
Le 4 juillet 1884, le nouveau président du Comité Ferdinand de Lesseps remet la statue aux Américains. Elle est transportée dans un navire qui porte le nom d'Isère dans 200 caisses et arrive le 19 juin 1885 à sa destination. Mais le socle à la charge des Américains n'est pas achevé. "Bedloe Island, ancien fort militaire, a été cédé pour l'emplacement de la statue par le Congrès sur intervention du président Grant en 1877. Joseph Pulitzer et son journal World complète la souscription. Le 28 octobre 1886 a lieu le grand final sous la pluie".
Avec l'aide de l'article de Catherine Hodeir dans le numéro 89 de la revue l'Histoire
"Les immigrants arrivés par bateau avant 1855 sont accueillis dans la baie à Bedloe Island. Mais, trop petite, elle est remplacée par Castle Garden, une salle de spectacle désaffectée à Battery Park. Lorsque Castle Garden, à son tour, ne suffit plus, on aménage Ellis Island en "antichambre de la terre promise" (le mot est d'un journaliste français Jules Huret). Laissée à l'abandon après la seconde guerre mondiale, Ellis Island vient d'être transformée en musée de l'immigration. A partir de 1886, les nouveaux arrivants aperçoivent, au moment d'aborder à Ellis Island, la Statue de la Liberté". Hélène Trocmé.
"lls sont là 3 000, chacun un papier vert à la main et un numéro épinglé à la poitrine, comme hébétés par les quinze jours de mer. Lorsque les émigrants ont subi l'examen médical, ils arrivent groupés par nationalité, devant les inspecteurs chargés de les interroger, dans la langue de leur pays, sur leur état civil, leur passé, leurs moyens d'existence, leurs relations aux États-Unis et leurs projets. L'inspecteur a devant lui le dossier de chaque émigrant établi au départ du paquebot par la compagnie de navigation. S'il montre les 150 dollars fixés comme minimum, et s'il verse les deux dollars exigés par le gouvernement américain comme prix d'entrée dans le grand cirque national, l'homme est admis". Jules Huret.
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