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Le Vietnam compte 75 millions d'habitants (second pays d'Asie du sud-est derrière l'Indonésie). 62 % de la population se trouve dans le delta du nord, la moyenne région et le delta du sud et les terres environnantes. Les Viêts composent 87 % de la population. Les femmes en représentent 52 % en raison des pertes de la guerre contre les États-Unis d'Amérique. La guerre a provoqué également une hausse de la fécondité (la population double en 27 ans contre 45 en Thaïlande). La natalité est à 31 pour mille et la mortalité à 8. Le Vietnam s'organise autour de deux deltas : celui de fleuve Rouge au nord et du Mékong au sud. Les hautes terres occupent les trois quarts de la superficie.
La mousson permet la culure du riz en été mais également en hiver. Comme en Chine, le Vietnam a du revenir sur sa politique de collectivisation des terres et réintroduire la culture familiale à partir de 1988. La décollectivisation a permis de faire passer la production de riz à 24 millions de tonnes. La moitié du territoire est cultivé, particulièrement dans les deltas. Le Vietnam dispose de 3 260 km de littoral : réserve de poissons et d'hydrocarbures. La variété des climats est grande autour de nuances tropicales.
Hô Chi Minh-Ville (depuis 1975) est en premier lieu un port maritime situé au sud-est du Vietnam. L'ex-Saïgon est la capitale économique du Vietnam. La ville est le lieu du pouvoir politique, utilisant la voie d'eau comme principal moyen de communication. Le paysage urbain est marqué par l'opposition entre une citadelle et la ville marchande. La citadelle est le lieu du pouvoir politique, parfois entourée de remparts. La ville marchande concentre les activités commerciales et artisanales, ville basse et endiguée. Avec la colonisation, la citadelle est remplacée par la ville coloniale, juxtaposée à la ville marchande tandis que la citadelle décline. Les grands ensembles entourent la ville et ont été construits pour résoudre la crise du logement liée aux bombardements. Le taux d'urbanisation du Vietnam est faible : 20 %. Hô-Chi Minh-Ville ne compte que 22 % du nombre total de citadins , trois fois plus que Hanoï. La population urbaine est bien répartie dans des villes de provinces secondaires.
Le Vietnam a réorienté sa politique industrielle depuis 1988 vers la production de produits de consommation de manière à concurrencer les autres pays d'Asie du sud-est. Le système des zones franches permet l'édification d'une économie privée. Le nord se retrouve ainsi pénalisé. Les exportations ont augmenté même si elles restent ridicules par comparaison avec celles de la Thaîlande. Le secteur énergétique est puissant pour la production de pétrole (le Vietnam produit déjà 6,3 millions de tonnes par an). Le développement des échanges se heurte cependant à la vétusté des transports. Après la chute du système communiste, le Vietnam a réorienté ses relations économiques vers la Chine et vers les pays de l'ASEAN.
Les produits industriels comptent encore pour moins du quart de ces échanges constitués essentiellement de produits agricoles et de pétrole. Les liens avec l'Occident sont aidés par le rôle des réfugiés qui envoient de l'argent à leurs familles au pays ou investissent (entreprises commerciales ou artisanales). Le chômage n'est pas résiduel dans ce pays communiste : les départs à la retraite représentent 200 000 personnes chaque année tandis que 1,2 millions de personnes arrivent sur le marché du travail. Pour faire face à la croissance de la population, le Vietnam encourage l'installation d'entreprises étrangères qui pourraient utiliser la main d'oeuvre peu chère. Le système éducatif est un relais des activités économiques ; un système performant pour un pays de ce niveau de développement. .Le centre est marqué par l'opposition entre plaines littorales et plateaux. Les rizières sont situées au-delà des plages ; suivies sur les premières collines aménagées en terrasses de cultures de canne à sucre et de manioc. Les plateaux du centre restent une marge à conquérir et sont peuplés par des minorités. Les plantations de théiers et de caféiers ont été développés au début du siècle en bordure du delta du fleuve Rouge ; les plantations d'hévéas se sont d'abord fixées sur les terres grises de la plaine orientale entourant Saïgon. La concentration capitaliste s'est accentuée dans l'hévéaculture mais l'hévéa reste principalement l'affaire des compagnies d'Etat. L'étirement du Centre a favorisé une organisation territoriale linéaire autour des ports qui jalonnent le littoral.
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